Toute la mer
va vers la ville
La mer pesante ardente
et libre
Qui tient la terre en
équilibre
La mer qui domine la
loi des multitudes
La mer où les courants
traçent les certitudes
La mer et ses vagues
coalisées
Comme un désir
multiple et fou
Qui renverse des rocs
depuis mille ans debout
Et retombent et s’effacent
égalisées
La mer dont chaque
lame ébauche une tendresse
Ou voile une fureur,
la mer plane ou sauvage
La mer qui inquiète et
angoisse et oppresse
De l’ivresse son image
Toute la mer
va vers la ville
Emile VERHAEREN (1895)
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